Fin de vie

La question de la fin de vie et de son accompagnement est essentielle mais difficile à appréhender sereinement.

Des enjeux nombreux et de nature différente se rencontrent, tant au niveau individuel que pour l'entourage ou sociétal.

Nous tenterons dans cette rubrique d'aider à mieux comprendre ce qui se joue autant pour chacun individuellement que pour notre société dans son évolution.

Collège des Médecins du Québec : avis éthique février 2016

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Le Collège des médecins du Québec émet en février 2016 un avis éthique sur "Le geste suicidaire : expression systématique d'un refus de traitement?"

Ce travail, de très haute qualité, s'inscrit dans une réflexion qui fait suite à l'information que dans les hôpitaux du Québec, des personnes ayant tenté de mettre fin à leurs jours par intoxication n'étaient pas réanimées alors que, de l'avis de certains experts, un traitement échelonné sur quelques jours pourrait les sauver sans séquelles ou presque.

Le comité s'est attaché à préciser les éléments du processus décisionnel particuliers à ce type de situation.

"En résumé, nous sommes d’avis qu’une tentative de suicide ne doit pas ètre systématiquement interprétée comme l’expression d’un refus de soins, qu’il s’agisse de soins d’urgence ou autres. Dans un contexte d’urgence, alors que la survie et plus globalement la santé d’un patient sont menacées à court terme, la possibilité qu’un geste suicidaire soit
responsable de son état ne devrait pas lui interdire l’acc􀁱s aux traitements et autres interventions appropriées ou bien être un facteur déterminant dans l’établissement du niveau de soins médicaux à lui prodiguer, à moins que le médecin ne dispose de preuves irréfutables que ces interventions vont à l’encontre des intérèts et des volontés du patient (telles qu’une ordonnance de non-réanimation, ou des DMA). Dans les suites de l’intervention effectuée en
urgence pour sauver la vie du patient, une fois son état stabilisé, le processus décisionnel habituel peut et doit être mené dans le respect des responsabilités de chacun, en gardant à l’esprit que la reconnaissance de la souffrance psychique peut permettre à la personne qui veut se suicider d’envisager autrement son avenir et que, le cas échéant, une pathologie psychiatrique sous-jacente nécessite une évaluation, un avis spécialisé, des aides et des soins
appropriés. Être soigné avec compétence et diligence n’est-il pas, finalement, le premier des droits auxquels devrait pouvoir prétendre tout patient?"

A recommander.
 

Nouvelle loi sur la Fin de vie votée le 17 mars 2015 en France

Les députés ont voté la nouvelle loi sur les droits des personnes en  Fin de vie le 17 mars 2015.

Encore aujourd'hui nombre de situations de détresse ne sont pas assez prises en compte par notre société. Plusieurs pistes ont été proposées par les rapporteurs afin d'améliorer la situation des personnes en fin de vie en France, de façon à ce qu'elles ne soient pas poussées au suicide.

Aucunbe loi ne pourra cependant répondre à certaines situations individuelles marquées par la souffrance, le sentiment d'exclusion et/ou d'injustice, la demande de reconnaissance par ses pairs.

Vous pouvez découvrir les débats sur le site de l'Assemblée Nationale.

 

Rapport Clayes et Leonetti 12 decembre 2014

Rapport-et-proposition-de-loi-creant-de-nouveaux-droits-en-faveur-des-malades-et-des-personnes-en-fin-de-vie.pdf

Les députés Alain CLAEYS et Jean LEONETTI ont remis le 12 décembre 2014 au Président de la République leur rapport sur la mission et le texe de la proposition de loi créant des droits nouveaux en faveur des malades et des personnes en fin de vie.

Les auteurs font le constat que la loi sur les soins palliatifs et la loi Leonetti ne sont pas suffisamment appliquées, avec des inégalités et une persistance de difficultés importantes dans l'accompagnement de la fin de vie en France.

Afin d'améliorer cette situation, les auteurs proposent que les directives anticipées s'imposent au médecin, que leur rédaction soit facilitée et encadrée (par un médecin), facilement accessible (signalement de leur existence sur la carte vitale, fichier centralisé), sans délai de validité hormis si de nouvelles directives sont écrites.
En l'absence de directives anticipées, la personne de confiance, ou à défaut la famille et les proches, seront témoins de la volonté de la personne concernée.

Autre avancée majeure, le respect pour le malade du droit  de choisir de limiter ou arrêter les traitements, être accompagné et ne pas souffrir en phase avancée ou terminale, avec l'assurance d'une "mort apaisée". Les auteurs proposent ainsi de créer le droit à la séadtion profonde et continue jusqu'à la mort.

Afin de renforcer le caractère obligatoire du refus de l'obstitnation déraisonnable, les auteurs proposent que "sous réserve de la prise en compte de la volonté du patient et selon une procédure collégiale", le médecin ait l'obligation de suspendre ou de ne pas entreprendre les traitements qui "n'ont d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie"

Fin de vie, les vérités du soin

DOSSIER-SPECIAL-WEB-BD.pdf

En conclusion de 2 années de concertation nationale sur la fin de vie, l'Espace Ethique de l'APHP publie le 9 décembre 2014 un dossier spécial, fruit des meilleures compétences, sur le thème Fin de vie, les vérités du soins.

http://www.espace-ethique.org/ressources/revues-et-publications/fin-de-vie-les-v%C3%A9rit%C3%A9s-du-soins

Le GEPS participe aux travaux sur la fin de vie

APM_Fin_de_vie_10-11-14.pdf

Le Docteur Françoise CHASTANG, Psychiatre au CHU de Caen et secrétaire-adjoint du Groupement d'Etudes et de Prévention du Suicide, a été auditionnée le 5 novembre par les députés Jean Leonetti et Alain Clayes, en charge de préparer un nouveau rapport sur la fin de vie.

S'appuyant sur les travaux et réformes menés depuis plusieurs années, tant en France qu'à l'étranger, le Docteur CHASTANG a rappelé la place occupée par la dépression dans les demandes de suicide, l'ambivalence très fréquente tant chez les personnes demandeuses que chez les soignants face à la souffrance et au suicide, et donc la nécessité d'une évaluation psychiatrique devant toute demande de suicide assisté.

La vraie liberté consiste à pouvoir modifier ses choix. Charge aux aidants d'étudier et proposer des alternatives raisonnables à chaque fois que cela est possible.

Les premières aides possibles sont dans l'accueil, l'écoute et le respect de la souffrance, d'autant plus lorsqu'elle conduit à l'idée de suicide comme solution ultime pour y mettre fin.

CCNE et débat public octobre 2014

Le 23 octobre 2014, le Comité Consultatif National d'Ethique met sur son site son rapport sur le débat public concernant la fin de vie.
Ce dernier a été mené dans la suite de la mission confiée par le Président Hollande au Professeur Sicard en 2012 d'ouvrir la réflexion sur la fin de vie.
Auditions citoyennes et Réflexions en Espaces Ethiques ont été conduites de l'automne 2013 à l'été 2014, mettant en évidence un non respect du droit d'accéder aux soins palliatifs, des conditions de fin de vie trop souvent insupportables, la volonté des personnes d'être entendues et respectées, une loi définissant les devoirs des soignants plus que les droits des patients, une méconnaissance et une non application des dispositions légales garantissant les droits de personnes malades en fin de vie, un engagement insuffisant des pouvoirs publics pour faire connaître et respecter les doroits des personnes en fin de vie et une organisation inappropriée du système de santé, sans oublier la place centrale de l'autonomie.

Le CCNE fait ensuite une série de propositions.

 

Le Rapport Sicard en 2012

Rapport-de-la-commission-de-reflexion-sur-la-fin-de-vie-en-France2012.pdf

En juillet 2012, le Président François Hollande confie au Professeur Didier SICARD, ancien Président du Comité Consultatif National d'Ethique, la mission de mener une réflexion sur la fin de vie en France.

Développés au cours des 198 pages du rapport, la Commission aborde

- les différentes représentations de la mort, les craintes et souhaits de personnes en fin de vie, les difficultés et inégalités institutionnelles et sociales,

- la médecine "curative" et les difficultés de déploiement de la culture palliative, la nécessité de mieux soulager la souffrance, permise par la Loi Leonetti, l'intérêt de développer les directives anticipées, encore trop exceptionnelles,

- les questions récurrentes au moment de la fin de vie, dont celle de la place de l'entourage, celle de l'euthanasie et du suicide assisté,

- les expériences étrangères et leurs enseignements

pour faire ensuite quelques propositions pour une "solution à la française".

Fin de vie : avis du CCNE 2000

avis063.pdf

Fin de vie, arrêt de vie, euthanasie : l'avis du Comité Consultatif National d'Ethique en janvier 2000

Fin de vie des personnes agées

RAPPORT_ONFV_2013.pdf

Sept parcours ordinaires à connaître et reprérer.

Des solutions simples pour améliorer l'accompagnement de la fin de vie de personnes âgées en France. Rapport à méditer.

Mort et fin de vie : il faut être aidé

1283-1-study_file.pdf

La Fondation de France a décidé de communiquer sur des faits essentiels mais trop peu connus : les Français connaissent la mort et en parlent ; mais l'accompagnement de fin de vie reste encore aujourd'hui trop peu pratiquée et fait peur! Sans parler de l'aide aux aidants, trop souvent uniquement médicale lorsqu'elle existe.

La France a un vaste chantier devant elle quant à permettre une fin de vie digne pour chacun de nous. A l'heure de débats sur la question de légiférer la fin de vie,  il est question ici d'aborder la nécessité d'aider les aidants et d' humaniser l'accompagnement de fin de vie.

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