Troubles Psychiatriques et RS

Les liens entre pathologies mentales et suicide sont de mieux en mieux documentés.

Mieux connaître et mieux comprendre permettent une lutte plus adaptée.

Trouble bipolaire et suicide

RS et TBP site nov08.pdf

Le dépistage du risque suicidaire chez les personnes présentant un trouble bipolaire es indispensable.

En effet, le risque de suicide chez un patient présentant un trouble bipolaire (TBP) est multiplié par 15 à 30 par rapport à la population générale.

Savoir le repérer est donc essentiel car plus le trouble est traité tôt, moins les conséquences parfois lourdes de cette maladie seront invalidantes (HAS 2015)

Dépression et adolescents

Chez l’adolescent, les signes cardinaux de la dépression (tristesse de l’humeur, asthénie, idées négatives, troubles du sommeil et de l’appétit) sont similaires à ceux décrits chez l’adulte, même si leur présentation en est parfois différente. Ainsi, l’irritabilité peut remplacer l’humeur dépressive, la baisse des résultats scolaires occuper le devant de la scène ; le retentissement est plus fréquent qu’on ne le croit.
Toutefois, il existe également chez l’adolescent déprimé des manifestations cliniques spécifiques que sont les équivalents dépressifs et les formes masquées. La dépression peut, en effet, être masquée, surtout chez la fille, par des plaintes somatiques (céphalées, troubles digestifs, malaise diffus, …). Certains troubles du comportement (agitation, agressivité, conduites à risque, …) sont susceptibles de recouvrir les signes classiques de dépression. Dans tous les cas, le caractère nouveau (rupture par rapport à l’état antérieur) et durable (tous les jours pendant au moins 15 jours) des symptômes doit alerter, même s’il existe une certaine variabilité en fonction du contexte.
Enfin, la spécificité de la dépression à cet âge tient aussi à la grande fréquence de la comorbidité : troubles anxieux et conduites addictives (alcoolisme, toxicomanie, anorexie, boulimie, …) peuvent aussi être au premier plan et masquer un authentique état dépressif.

La prévalence de la dépression chez l’adolescent (3 à 7%) est proche de celle de la population adulte, avec un sex ratio de 2 à 3 filles pour 1 garçon.
Les facteurs mis en cause sont d’ordre biologique et psychologique. Parmi les facteurs biologiques, les hormones sexuelles, qui interagissent avec les systèmes sérotoninergiques, sont très probablement impliquées. De même, un dysfonctionnement de l’hormone de croissance a pu être évoqué. D’autres travaux sont en cours afin de mieux comprendre les développements possibles de cette voie de recherche.
Les facteurs psychologiques reposent principalement sur le processus psychologique de séparation/individuation par rapport aux parents qui permet à l’enfant de devenir lui-même adulte à son tour. Les traits de personnalité associant impulsivité, instabilité et/ou tendance aux passages à l’acte sont aussi fréquents chez l’adolescent, principalement lorsqu’existent des difficultés environnementales. Ce sont des facteurs de vulnérabilité psychologiques tant à la dépression qu’au risque suicidaire.

Attention, toute réaction de tristesse chez un adolescent n’est pas synonyme de dépression ! Le travail psychique de séparation, processus fondamental de la phase d’adolescence, est source de réactions de tristesse ou de moments de cafard qui peuvent durer quelques jours. L’activité de mentalisation est conservée, permettant l’élaboration de la perte sans état dépressif authentique. L’association à une insomnie, une perte de l’élan vital, la perte des intérêts, le repli sur soi, la baisse de l’estime de soi, et ce de façon durable, doit faire penser à un état dépressif et conduire à une démarche d’évaluation par un professionnel de santé adapté.

 

 

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